Nous avions longuement hésité à aller voir les chutes du Niagara. D’un côté, ces chutes promettaient d’être impressionnantes. De l’autre côté, nous avions l’image du typique piège à touriste, avec tous les inconvénients qui viennent avec: des prix élevés, beaucoup de monde…
Finalement, nous y sommes allés. C’est bien un piège à touristes, mais les chutes sont impressionnantes malgré tout.
Comment y aller
Nous avions lu qu’il est mieux de voir les chutes du côté Canadien. En effet, nous avons une vue panoramique du côté Canadien de tout le long, alors que du côté US il semble qu’il faut vraiment aller sur les points d’observation pour voir.
Pour aller du côté Canadien, il faut passer la frontière.
- Pour les papiers il n’y a pas de problème particulier. Il faut juste les passeports pour tout le monde, montrer au douanier dans sa guérite.
- Pour la voiture non plus. Nous avions coché la case disant que nous allions au Canada, mais il n’y avait pas de frais supplémentaires
- Par contre il faut s’armer de patience, car il y a pas mal de queue (sur plusieurs files), qui avance tout doucement, donc nous avons dû passer plus d’une heure, moteur éteint la plupart du temps. Nous avons eu tout notre temps pour observer les voitures à côté.

Ou dormir
Il y a pas mal d’hôtels près des chutes, avec même des vues panoramiques. Les prix aussi peuvent devenir astronomiques.
Comme nous étions en voyage depuis plusieurs jours, assez serrés (surtout à New York), nous avons cherché la possibilité de se défouler un peu: piscine et salle de sport !
Après un peu de recherche, nous avons trouvé un Best Western à St Catharines, à une vingtaine de minutes des chutes. Surtout, c’est du côté Canadien, donc pas besoin de repasser la frontière !
L’hôtel lui-même n’est pas très flatteur, il est dans une zone industrielle. Mais pas très grave, nous ne sommes pas tellement sortis de l’hôtel, la piscine était agréable, et nous avons testé un peu la salle de sport. Il y avait aussi plusieurs restaurants dont une pizzeria à distance à pied.
Pour la chambre c’est assez spécial: nous payons pour le prix de la chambre, qui avait jusqu’à 5 couchages, quel que soit le nombre de personnes. Bon par contre, plus les chambres sont grandes, plus elles sont chères, mais en restant raisonnables.
Le parking
Il y a pas mal de parkings près des chutes. Plus c’est proche, plus c’est cher. Nous avions choisi la solution de prendre un parking plus loin (Rapidsview Parking Lot), et un forfait avec le bus inclus.
Le problème, c’est que les parkings sont très mal indiqués. Nous avons tourné plusieurs fois. Il y avait un très grand parking qui semblait le bon, mais tous les guichets étaient fermés ! Est-ce que nous étions arrivés trop tôt ?
Finalement, nous tournons dans la rue Burning Hill road, qui fait le tour d’un petit parc, et il y avait plein de place gratuites. Ça semblait très étrange vu que tout est payant à côté, mais nous avons demandé à des locaux qui nous ont confirmé que c’était le cas.
Il y a des chances que si nous étions arrivés plus tard, nous n’aurions pas trouvé de place. Pourtant, nous sommes revenus le soir à la nuit tombée, et nous avons trouvé des places de nouveau.
Les forfaits
Nous avions prévu d’y passer la journée, et nous avons cherché des forfaits qui contiennent plusieurs visites. Bizarrement, ces forfaits sont très difficiles à trouver !
Nous avons finalement trouvé cette page:
https://www.niagaracruises.com/boat-tours/niagara-parks-adventure-pass/
Nous avons pris un pass Adventure Classic qui contient plusieurs visites:
- Le voyage en Hornblower, donc en bateau au pied des chutes.
- Journey behind the falls, ou derrière les chutes
- White Water Walk, près du torrent
- Niagara’s fury: un film dans un cinéma à 360°
Il y avait aussi un pass de 2 jours pour le bus, ce qui est très pratique parce que les animations sont distantes (Surtout le White Water Walk).
Nous avons choisi d’acheter les billets quelques jours en avance (billets électroniques) qu’il faut échanger sur place.
Hornblower au pied des chutes
C’est évidemment la visite phare des chutes. Comme nous avions prévu qu’il y avait beaucoup de monde, nous avons été tôt le matin (vers 8h sur place), sachant qu’il fallait échanger les billets sur place.
Effectivement, même tôt, il y a pas mal de monde. Mais on sent très bien qu’ils sont très bien organisés: pendant que l’on fait la queue, on nous donne les ponchos en plastique (nous en aurons plusieurs dans la journée); puis on embarque presque sans attendre: dès qu’un bateau est plein, il part et le suivant de met à quai.

Si vous êtes allergiques aux attractions spéciales touristes, ce n’est peut-être pas une super idée, même si nous ne sommes pas trop tassés sur les bateaux. Mais dès que l’on en fait abstraction, ça vaut le coup: les cascades sont vraiment impressionnantes. On ne s’en approche pas de très près, mais suffisamment pour se rendre compte qu’il y a des tonnes d’eau, sur des centaines de mètres de largeur.

Du bateau, il y a des sensations qu’on ne peut pas voir en photo: bruit sourd et très fort, sensation de pression, … Donc piège à touriste, mais qui vaut le coup.
Journey behind the falls
C’est la deuxième activité que nous faisons: encore un poncho pendant que nous faisons un peu de queue pour attendre l’ascenseur. Nous descendons pas mal pour nous retrouver dans des tunnels.
Ces tunnels sont derrière les chutes (Qui s’est amusé à en creuser ?!), avec quelques tableaux d’histoire. Plusieurs ouvertures permettent de se retrouver directement derrière l’eau. On ne voit pas grand chose, mais il y a une impression de grandeur, presque d’écrasement: on imagine assez bien les tonnes d’eau qui passent sur nos têtes…
La partie la plus intéressante et qui clôt la visite, c’est la sortie qui nous emmène tout près des chutes, suffisamment près pour avoir besoin du poncho.

Niagara’s fury
Cette animation consiste en un cinéma à 360 degrés (des écrans en rond tout autour), le sol qui bouge (nous sommes tous debout), et quelques éclaboussures (Donc un nouveau poncho à l’entrée !)
Nous visionnons un dessin animé d’environ 10 minutes, qui raconte globalement l’histoire de la formation des chutes. Le sol bouge et nous recevons un peu d’eau en fonction des images. Les images elles mêmes sont plutôt belles, mais nous ne savons pas trop où regarder, et le 360° n’est pas très bien abouti, donc ne fait pas très immersif.
Donc nous passons un bon moment, mais nous aurions très bien pu ne pas le faire sans regret.
White Water Walk
Cette dernière animation consiste en une promenade près du torrent, en aval des chutes.
Pour y aller, il faut prendre le bus. Et là c’est un peu le bazar: les bus sont en retard, certains ne s’arrêtent pas parce qu’ils sont pleins. Nous décidons d’y aller à pied, avant de se rendre compte très vite qu’il y en aurait pour vraiment très longtemps. Finalement avant d’abandonner, nous nous rendons plutôt à pied vers le début de la ligne pour avoir plus de chances d’avoir de la place.
Une fois sur place, il y a un peu de queue, mais très raisonnable.
Il y a encore un ascenseur, plus un long tunnel, et nous nous retrouvons au bord du torrent.
D’un côté, c’est juste un torrent. De l’autre, c’est un torrent de catégorie 6, la plus élevée qui existe, qui n’est pas du tout navigable. Le rapide se déplace jusqu’à presque 50 km/h. On n’a vraiment pas envie de tomber…

Les chutes de nuit
Nous retournons à l’hôtel et dînons à côté. Puis nous refaisons la route pour retourner aux chutes pour les voir de nuit, éclairées.
Comme le matin, c’est très facile de se garer, à la même place que le matin.
Les chutes sont éclairées par des projecteurs et changent de couleur.
